Le monoxyde de carbone (CO), un ennemi invisible.

30 Sept. 2015

 
A l'approche de l'hiver et de l'utilisation intensive de vos appareils de chauffage (Chaudière, cheminée) dans votre domicile ou entreprise, découvrez les risques d'exposition au monoxyde de carbone ainsi que les moyens de s'en prémunir. 

Protégez vos proches ou collaborateurs en équipant vos locaux d'un détecteur avertisseur autonome de monoxyde de carbone autrement appelé "DAACO".


Quels sont les causes fréquentes d'émanation de CO dans les locaux d'habitation ?
Quels sont les risques d'exposition au monoxyde de carbone ?
Le détecteur de monoxyde de carbone est-il obligatoire (Cadre privé / En entreprise) ?
Où installer votre détecteur avertisseur autonome de monoxyde de carbone DAACO ?

 
 
Quelles sont les causes fréquentes d'émanation de monoxyde de carbone ?

Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz toxique à faible quantité, incolore, inodore, sans saveur et non irritant. Il n'est donc pas perceptible par les sens de l'homme. Sa 

densité étant voisine de celle de l’air, ce gaz se diffuse rapidement dans l’atmosphère pou

r former un mélange très toxique pour l’homme. 
Le CO provient de la combustion incomplète de matières carbonées (gaz naturel, bois, charbon, butane, essence, fioul, pétrole, propane) causée par :
 

  • un manque d’oxygène dans l’air (aération de la pièce insuffisante, entrée d’air bouchée…) ;
  • la présence d’impuretés dans les matières carbonées ;
  • une évacuation insuffisante des gaz de combustion (conduit mal raccordé, cheminée non ramonée) ;
  • un dysfonctionnement de tout appareil à combustion.



Le CO provoque environ 4000 intoxications par an en France dont une centaine de décès.
Dans les espaces clos, les principales sources sont les systèmes de chauffage ou de production d’eau chaude (chaudières), les appareils de cuisson (cuisinière, barbecue). Ce peut être également un moteur de véhicule dans un garage sans aération, des groupes électrogènes placés dans des locaux fermés.

Dans les établissements recevant du public (salle de spectacle, restaurant patinoire, salle municipale ou lieu de culte par exemple), les sources de CO sont principalement celles observées en milieu domestique. Il existe cependant des sources spécifiques comme les appareils de chauffage à combustion (chauffage par radiant lumineux gaz, emplacement sauvage des groupes électrogène).

En milieu professionnel, les principales sources sont les outils à moteur thermique, les engins à gaz comme les chariots élévateurs, les fours mais aussi les systèmes de production de chauffage ou d’eau chaude, les systèmes de chauffage, les groupes électrogènes.

 



Résultat étude Région Nord-Pas de Calais (Hiver 2007) Dispositif de chauffage au charbon :
Sur 149 intoxications au CO survenues au cours de la période d’étude, 74 étaient dues à un chauffage au charbon. Les appareils ont été, dans 54 % des cas, achetés neufs et 51 % ont été installés par les particuliers eux-mêmes. Près de 70 % des appareils ont été installés sans la mise en place d’une entrée d’air et 61 % des professionnels ayant installé les appareils n’avaient pas respecté les normes techniques en matière d’aération. L’installation était relativement récente pour la plupart des appareils mis en cause. Si les conduits et les appareils étaient assez régulièrement entretenus, seulement 50 % des entretiens d’appareil étaient réalisés par un professionnel. En revanche, les conduits étaient entretenus pour 70 % d’entre eux par un professionnel. Enfin, 56 % des personnes interrogées déclaraient n’avoir jamais été informées sur les moyens de prévention au CO avant leur intoxication. 

Cette étude montre que les appareils mis en cause dans l’intoxication étaient relativement récents mais présentaient un défaut d’entretien et un défaut d’installation en termes d’aération.


Quels sont les risques d'exposition au CO ?

Absorbé par les poumons lors de la respiration, il réagit avec l’hémoglobine (globules rouges) en se fixant sur celle-ci en lieu et place des molécules d’oxygène, l’empêchant ainsi de transporter l’oxygène jusqu’aux tissus. Ce processus est d’autant plus dommageable que le CO se fixe durablement sur l’hémoglobine, ce qui entraîne une asphyxie au fur et à mesure de son inhalation. L’affection qui en résulte est dénommée « intoxication oxycarbonée ».


Quelques chiffres :
  • 0,1 % de CO dans l'air : tue en 1 heure
  • 1 % de CO dans l'air : tue en 15 minutes ;
  • 10 % de CO dans l’air tue immédiatement (Incendie par exemple).

En conséquence, la gravité de l’intoxication oxycarbonée est fonction de la quantité de monoxyde de carbone fixée sur l’hémoglobine :


 
  • l’intoxication aiguë, entraînée par l’absorption de fortes doses de CO, provoque des vertiges, une perte de connaissance, une impotence musculaire, parfois un coma et un décès ;
 
  • l’intoxication chronique, entraînée par l’absorption régulière de faibles doses de CO, ne se manifeste que par ses signes cliniques non spécifiques pouvant faire penser à une grippe, gastroentérites, des palpitations, l’angoisse ou autres affections bénignes.
  


 



Le détecteur DAACO est-il obligatoire ?

La loi Morange est tout à fait claire : depuis le 08 mars 2015, chaque habitation française doit comporter un détecteur de fumée. Il est utile en cas d’incendie mais ne détecte pas le CO. En clair, la loi Morange n’inclut pas de dispositif de détection de monoxyde de carbone. Vous êtes libres d’en installer un ou pas.

Rappelons que le gaz est à l’origine de 6.000 intoxications et de 300 morts par an en France. Les enfants sont les premières victimes. Les jeunes étudiants de 20 à 29 ans habitant dans des combles et utilisant un chauffage bon marché sont également très exposés. Il est donc fortement conseillé d'équiper les locaux équipés d’un appareil à combustion utilisant une énergie inflammable :

  • Production d’eau chaude (chaudière et chauffe-eau) ;
  • Poêle et cuisinière ;
  • Cheminée ouverte, à insert ou à l’éthanol ;
  • Appareil de chauffage fixé ou mobile (d’appoint) ;
  • Groupe électrogène ;
  • Tout appareil fonctionnant avec un combustible.
Et dans l'entreprise alors ?
Cette préconisation vaut obligation dans le cadre professionnel. En effet, les locaux équipés d'installations pouvant provoquer l'émanation de monoxyde de carbone doivent faire l'objet d'une évaluation des risques professionnels et d'installation de dispositifs de prévention et de protection inscrits ensuite dans le Document Unique (DU). En fonction de l'activité de l'entreprise et des risques spécifiques à son activité, les dispositifs de détection peuvent être collectifs et autonomes ou alors individuels et/ou reliés à un dispositif de sécurité et de d'alarme générale. 
 

 installer votre détecteur de monoxyde de carbone ?
 
Veillez à acheter des appareils bénéficiant de la certification volontaire NF292 ou de tout autre référentiel reconnu équivalent ou, à défaut, privilégier l’achat de détecteurs sur lesquels le numéro de la norme NF EN 50291 est inscrit à la suite du marquage CE. Des défauts de fiabilité ont ainsi été signalés sur des détecteurs non labelisés.
Dans l'idéal, un appareil doit être posé dans chaque pièce comportant un appareil à combustible. Des appareils supplémentaires peuvent être installés pour s'assurer que les occupants des autres pièces seront correctement alertés, notamment dans les pièces de vie.




 




Sources :
http://www.risquesetsavoirs.fr
http://www.invs.sante.fr
http://www.lecanarirouge.fr

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